dimanche 7 décembre 2014

Jeu, texte et match !

Duel au sommet, entre Vincent et Sandra :
qui a écrit le meilleur récit piégé ?


Sandra au service :




          Tous les jours, je fais la même chose, ça devient pénible !
          Mon papa est entraîneur de tennis, donc je passe la journée avec lui. Toutes les filles sont normalement contentes de passer toute la journée avec leur papa, mais il y a un problème entre moi et mon père : il m’oblige à taper ma meilleure amie. J’essaie de ne pas la taper trop fort, mais là, il m’engueule. C’est un vrai problème.
          En plus, il m’oublie tout le temps ! Il va entraîner les gens et, s’il n’a pas besoin de moi, il me laisse sur le banc, toute seule.
          Quand il entraîne les petits, c’est la catastrophe ! J’entends des cris toute la journée et je ne peux même pas me boucher les oreilles ! Quelques-uns se battent pour rester sur le banc, avec moi, et comme je suis plus petite qu'eux, ils me poussent, me font tomber voire me donnent des coups de pied ! Ah, ce n’est pas facile !
          Le mardi, ce sont les grands qui s’entraînent et, là, mon père me prend avec lui. Je l’aide à envoyer des balles pendant une bonne heure et demie et à la fin, j’en ai mal à la tête ! Ça s’arrange pas quand il met sa main sur mon cœur, je sais pas pourquoi, j’aimerais bien qu’il m’explique… Et puis s’il pouvait me donner un doliprane, ça me ferait le plus grand bien…
          Mon père est toujours dur avec moi. Soit je suis trop lourde, soit trop légère… Jamais content ! Encore moins quand je lâche et qu’il est obligé de changer mon cordage et mon sur grippe ! Mais bon, c’est toujours mieux que de me laisser de côté pour changer sa raquette…
Sandra



 Vincent à la relance :


          Je me réveillai dans le noir total. Il me fallut quelque temps pour reprendre mes esprits. Je dormais sur le dos, comme toujours. Mon frère et ma sœur étaient encore endormis à côté de moi.
          Ce jour était un grand jour : je participais au tournoi de Roland Garros ! J’étais dans les vestiaires et j’entendis un bruit de fermeture éclair, comme si quelqu’un enfilait une veste. Soudain, la lumière m’éblouit et je vis un mur devant moi. Il était temps de se réveiller, de bouger un peu et de s’entraîner. Un coup à droite, un coup à gauche, devant, derrière ! Le mur me renvoyait la balle à chaque fois. Au bout d’un moment, j’avais très mal au ventre. J’avais l’impression que ça me rentrait dans le corps, mais je le repoussais à chaque fois.
          Il était temps d’y aller. Le ciel était sombre sur la route du stade. Je restais dans ma bulle quand j’entendis une voix au micro annoncer mon match. A mon nom qui s’affichait sur des grands panneaux verts de chaque côté du terrain, je compris que c’était mon tour, que c’était à moi d’y aller et de jouer.
          Je m’échauffais tranquillement, mais toujours avec la douleur au ventre. Puis le match commença, les supporters hurlaient. Je commençai à servir et j’avais tellement mal que j’avais l’impression de frapper sur un caillou à 200 km/heure. Je gagnais régulièrement des points. Le vent me soufflait aux oreilles et j’avais l’impression de voler. Quand je perdais des points, je me cognais par terre et, de rage, je mangeais la terre battue.
          Je menais largement les échanges. Balle de match. L’échange durait quand, soudain, la balle me transperça le corps ! Je fus jetée près du banc et mon maître prit une nouvelle raquette de tennis.
Vincent

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire